Maîtriser l'urbanisme spéculatif à Castanet

L’urbanisation de ce dernier mandat a été le règne de ce qu’on appelle des opérations diffuses. Pas de schéma d’urbanisme sauf dans la ZAC de Rabaudy qui était en fin de programme et abandon du projet de ZAC de la Ritournelle. Tout repose alors sur les règles du Plan Local d’Urbanisme : un promoteur achète quelques villas au prix fort, les démolit, construit tout ce qu’il peut sur la parcelle et reporte de fait à l’extérieur une bonne partie de ce qui fait la vie quotidienne des gens, notamment les espaces publics et le stationnement des visiteurs. C’est ce que nous avons appelé l’urbanisme spéculatif.

Il y a donc plusieurs urgences :

Organiser une pause dans les constructions neuves, le temps de comprendre où nous en sommes, avec un état des lieux quantitatif et qualitatif citoyen, mené dans le cadre d’une commission extra-municipale : faire l’inventaire des logements vides et de leur typologie, caractériser la demande non satisfaite avec les bailleurs sociaux et les employeurs de la commune, mesurer la satisfaction des habitants et le turn-over dans les résidences, connaître le niveau des charges de copropriété et d’énergie, avoir une idée de la qualité des espaces publics et de leurs usages. Cela sera aussi l’occasion d’accueillir vraiment les nouveaux habitants de la commune, de mieux les connaître et de les associer à la vie associative et publique.

Améliorer la qualité de ce qui sera construit, par une application plus rigoureuse des règles du Plan Local d’Urbanisme, par un dialogue en amont avec les promoteurs et les riverains, par un meilleur suivi de la réalisation des travaux. C’est ce que font de nombreuses communes et cela a pour effet de ralentir le rythme des constructions, et c’est aussi ce que nous recherchons. Cela aurait permis d’éviter quelques opérations aberrantes, avec des balcons en dessous du niveau de la route, en face de Movida, ou des bâtiments trop proches les uns des autres, du côté des Prats Majous.