QUOI DE NEUF ?
Parlons de « L’après Covid-19 »
- nos réflexionsLe confinement a provoqué un changement radical dans la vie des gens. Du jour au lendemain, quelque chose qui paraissait impossible à beaucoup comme le travail à distance s’est généralisé.
Quel impact aura cette crise sanitaire sur notre projet pour Castanet ?
Pour cela, nous continuons à dérouler le discours prononcé par Xavier Normand lors de notre dernière réunion publique le 24 juin. Après être revenu sur le programme, il a bien sûr évoqué l’impact de la crise liée à la Covid-19 sur nos propositions.
Voici la suite de son discours :
Nous n’avons pas changé de cap avec la crise. Nous avons au contraire décidé d’accélérer ce qui apparait le plus important.
Cette crise, nous la traversons et elle change régulièrement de visage. Il y a eu les 55 jours de confinement, qui nous semblent étrangement loin aujourd’hui. Il y a eu le déconfinement à partir du 11 mai et il y a beaucoup d’incertitudes sur la suite.
Edgar Morin, qui est un penseur auquel beaucoup d’entre nous sont attachés, écrivait le 6 avril dans le journal du CNRS que :
Nous devons vivre avec l’incertitude.
Cela n’empêche pas d’agir, mais je crois que cela nous oblige à adopter une attitude différente, pleine de :
- humilité,
- écoute,
- agilité,
et loin des modèles préconçus et des discours qui proclament qu’il n’y a pas d’alternative !
Ce qui est en jeu, c’est de renforcer notre capacité d’adaptation à un monde qui change, de manière collective et solidaire.
Que retenons-nous de la partie passée de cette crise ?
Le confinement a été plus ou moins facile à supporter selon la situation de chacun.
Notre société est inégalitaire et les inégalités se creusent depuis deux ou trois décennies. Nous le savions, de façon peut-être un peu abstraite, nous l’avons mieux mesuré à la lumière d’une situation aussi inédite.
La région Occitanie et le département de la Haute-Garonne ont lancé rapidement des plans d’urgence, chacun dans ses domaines de compétence, pour limiter autant que possible les conséquences pour les premières victimes de la crise : les travailleurs précaires, les intérimaires, les indépendants, les familles défavorisées, les étudiants pauvres, et j’en oublie.
Cette phase de confinement a révélé une série de vulnérabilités, sur les plans sanitaire, social, numérique, économique, alimentaire, éducatif, …et il faut aussi faire attention à tout ce que nous n’avons pas vu. Les travailleurs sociaux connaissent bien ces phénomènes d’invisibilité et nous ne devons pas faire semblant de croire que les situations de détresse qui n’ont pas été relevées n’existent pas.
A côté de cela, l’élan de solidarité constaté dès le début du confinement a été une preuve de cette énergie citoyenne et de cette envie de convivialité que nous pressentions à Castanet.
La situation dans les écoles a été compliquée pour tous les acteurs. Ce qui a bien fonctionné a beaucoup reposé sur les épaules des agents municipaux et des enseignants et sur leur capacité de dialogue et de collaboration. Il y a eu des critiques et des incompréhensions qui ont parfois été difficiles à digérer. Je voudrais dire ici un grand merci à toutes ces personnes de bonne volonté, qui ont permis que les choses se fassent.
Qu’est-ce qui nous attend pour l’avenir ?
Je reprends les mots de Georges Méric, quand il a présenté à la presse le plan d’actions du département pour une société inclusive le 18 juin dernier :
Dans les mois qui viennent, la crise économique et sociale va s’amplifier fortement en Haute-Garonne. L’arrêt brutal d’activité a placé dans le rouge des secteurs phares de notre tissu industriel et de nos services : l’aéronautique, l’hôtellerie et la restauration, le tourisme, le bâtiment et les travaux publics…
Ce choc sans précédent va multiplier sur nos territoires, qu’ils soient métropolitains, périurbains ou ruraux, les difficultés pour les entreprises et font craindre une hausse du chômage et de toutes les formes de précarité.
Pourquoi sommes-nous les seuls à parler de cela dans cette campagne municipale ?
Peut-être parce que nous faisons un peu de politique. Si c’est le cas, croyez-moi, nous n’avons pas à le regretter ! J’aime rappeler les mots de Pierre Mendes France :
Toute politique n’est pas vaine, tout politique n’est pas sale !
À Castanet, il faudra parler à nouveau de politique, au moins en matière d’action sociale. J’y reviendrai.
Parce que nous avions un peu de temps devant nous en période d’incertitude, nous avons travaillé. Nous avons élaboré 10 actions prioritaires que nous voudrions lancer dans les premiers mois de notre mandat pour tenir pleinement compte de la situation inédite à laquelle nous sommes confrontés.
Questionnaire
Elles figurent sur notre tract programme et sont réparties en trois paquets :
- Soutenir – Aider – Soigner – Prévoir
- Réactiver la vie culturelle, sociale et citoyenne – Aider les associations
- Mieux se nourrir – Local, de qualité et pour tous
Nous avons proposé à celles et ceux qui le souhaitaient de donner leur avis sur ces actions, via une plateforme informatique, et nous avons reçu plus de 100 réponses en moins de 10 jours. Il faut être modeste avec ce type d’outil et rien ne remplace l’échange et le débat en direct, mais cela donne quelques indications.
Toutes ont recueilli l’assentiment des personnes qui ont répondu, avec la mention « très bien », mais il y a une hiérarchie…
Celles qui ont été les plus plébiscitées concernent l’alimentation et l’action sociale, par le CCAS.

—— Photo de Tim Marshall
Tags associés :