Réponses aux questions posées par email

Nous avons reçu trois nouvelles questions par email, voici nos réponses.

Quid du bétonnage ? Allez-vous geler les constructions ?

Nous allons faire ce qui est légalement faisable en la matière. Des constructions sont en cours et iront à leur terme, en espérant qu’elles seront conformes à leurs permis de construire, ce qui ne semble pas avoir toujours été le cas. De la même façon, les permis déjà délivrés donneront lieu à des constructions dans la limite de leurs délais de validité. Nous veillerons à la qualité des chantiers (limitation des nuisances, gestion des déchets, …) et à la conformité des constructions. Concernant les permis délivrés qui ont fait l’objet de recours, nous regarderons au cas par cas les solutions qui s’offrent à nous et déciderons de manière concertée quelles suites doivent être données.

Pour la suite, nous définirons de nouvelles règles pour le fonctionnement de la commission municipale d’urbanisme, intégrant un droit de regard citoyen selon des modalités qui restent à définir. Nous rencontrerons les promoteurs immobiliers et les bailleurs sociaux pour mettre en place un nouveau cadre de travail qui permettra d’améliorer les projets immobiliers futurs en matière de performance énergétique et de confort d’été, d’écoconstruction, de qualité des espaces communs, etc. Nous rechercherons également des solutions foncières maîtrisables par la commune pour l’implantation de projets d’habitat participatif et de résidences intergénérationnelles.

Ces travaux seront alimentés par l’état des lieux quantitatif et qualitatif des logements et des infrastructures, qui sera mené dans le cadre d’une commission extra-municipale et nous donnera des indications précieuses sur la typologie de logement à privilégier pour équilibrer le développement raisonné de notre commune. Rappelons ici les objectifs courants du programme local de l’habitat du Sicoval, qui sont de 1000 logements par an sur le territoire, dont 250 à Castanet, dépassés de manière chronique.

Allez-vous améliorer la circulation des fauteuils roulants et des piétons dans la ville ?

La réponse est clairement oui, et c’est pour ça que nous avons parlé de mobilité apaisée et de partage équitable de l’espace public entre les modes pour circuler. Les voitures auront toute leur place, surtout si elles transportent plus d’une personne à la fois, mais pas plus que leur place. Nous voulons casser un cercle vicieux, qui fait que beaucoup de gens prennent la voiture parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité (eux ou leurs enfants) à pied ou à vélo, et ajoutent au désordre ambiant. Les incivilités liées aux stationnements illicites sur les trottoirs et les places réservées aux personnes handicapées, le mauvais état de beaucoup de trottoirs et pistes cyclables dans la ville, ainsi qu’une série de « points noirs » identifiés pour la sécurité des piétons et cycles, seront pour nous des problèmes à traiter en priorité. Nous avons travaillé avec l’APF-France Handicap et d’autres, et nous voulons souligner le fait que la « mobilité réduite » n’est pas le lot des seules personnes en fauteuil et concerne plus d’un tiers des usagers de la ville, surtout dans une commune comme la nôtre où la population vieillit. Jacques Oberti a indiqué le 4 février que le nombre des habitants de plus de 80 ans va doubler dans les 10 ans à venir… c’est particulièrement vrai pour Castanet, qui doit devenir nettement plus accueillante pour les seniors.

Quid de l’autre liste de Gauche?

Les épisodes qui ont fait que nous nous retrouvons aujourd’hui avec deux listes de gauche sont complexes et nous n’allons pas les reprendre ici. En résumé, les deux groupes ont des convictions politiques assez proches (et nous nous croisons dans les mêmes manifestations) mais un point de désaccord assez majeur sur la méthode. Nous cherchons tous une cohérence entre notre campagne et notre conception de l’exercice du pouvoir : l’équipe de Bernard Bagnéris a choisi dès le départ de se grouper derrière un chef, déjà titulaire d’un mandat électoral qui lui donne à leur yeux une crédibilité accrue ; celle de Castanet en Commun a choisi de mettre en avant sa dimension collective, et la moitié de ses membres a annoncé qu’ils seraient restés à l’écart de la campagne si la question avait été de se rallier à un leader autoproclamé. Nous portons donc bien deux projets différents qui vont au-delà des questions d’ego, avec deux visions très différentes de l’exercice du pouvoir et de la participation des citoyens.

Si nous regardons les choses de manière positive, cela peut être une chance pour Castanet de disposer de ces deux offres, à conditions qu’elles ne se perdent pas en lutte fratricides. Bernard Bagnéris a proposé un sondage sur les personnes et nous avions répondu que nous préférions un sondage sur la méthode, proposition à laquelle il n’a pas donné suite. Nous aurons finalement un sondage grandeur nature au premier tour de l’élection municipale. Si nous sommes derrière lui à ce moment-là, nous proposerons très logiquement de retirer notre candidature et d’appeler à voter pour sa liste au second tour. De toutes façons, nous ne faisons pas campagne contre la liste de Bernard Bagnéris mais toujours pour nos propositions pour Castanet et contre la droite qui est au pouvoir dans notre pays.

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